TEMPO Part.1 ABSTRACT PROJECT réserve dans sa programmation une invitation faite à de jeunes artistes issus de l’école des Beaux-Arts de Paris. C’est un rendez vous annuel qui nous permettra de suivre, dans leur prise de risque, une sélection de plasticiens qui engagent leurs pratiques autour de(s) abstraction(s). Certains s’en revendiquent. Pour d’autres, la référence est une parmi d’autres. accomodating the mess
Exposition du 02 décembre au 12 décembre 2015 « […] il y aura une nouvelle forme […] et cette forme sera d'un type qui admet le chaos et ne tente pas de dire que le chaos est autre chose […] c'est pourquoi la forme elle-même devient un sujet de préoccupation parce qu'elle existe comme un élément distinct de la matière qu'elle organise. Trouver une forme qui accommode le désordre, c'est aujourd’hui la tâche de l'artiste. » Samuel Beckett, 1961 Avant tout, une précision : cette exposition ne cherche pas à répondre aux attentes de son intitulé ni à soumettre les artistes au défi posé par les mots de Beckett. Le titre n’est pas un thème et il ne veut pas catégoriser les artistes. L’exposition cherche simplement à considérer les œuvres exposées ici en regard du texte de Beckett, qui semble tout aussi pertinent aujourd’hui qu’au moment de sa formulation, il y a plus que 50 ans. « The mess » a évolué, les réponses artistiques et critiques aussi, mais la nécessité de répondre à ce défi demeure. Cet objectif – considérer les œuvres présentes en regard du texte de Beckett – laisse une grande latitude pour apprécier comment chaque artiste « accommode le désordre » ou même s’il, ou elle, se place consciemment en position de le faire. Ce que nous avons tous les quatre en commun, c’est un lien puissant avec la forme qui admet néanmoins, et de façon explicite, la complexité visuelle/perceptuelle du monde physique tout comme l’éclectisme formel de l’art contemporain. Cependant, c’est ce qui nous distingue, notamment notre façon de penser la phrase de Beckett, qui constitue l’aspect le plus stimulant de cette exposition. Afin d’articuler notre diversité, chaque artiste a répondu aux questions suivantes concernant sa démarche : La vie sur terre au XXI e siècle présente aux êtres humains une panoplie sans précédent de stimuli perceptifs. À cela s’ajoute pour les artistes le défi de saisir toute la gamme des formes expressives générées par leurs contemporains. En tenant pour acquis qu’en tant qu’être humain et comme artiste vous ne pouvez échapper à cette surabondance perceptive, comment figure-t-elle dans votre processus de création ? Comment l’utilisez-vous, quels filtres lui appliquez-vous, comment la transformez-vous ou la rejetez-vous, comment en prenez-vous le contre-pied ? En bref, comment « accommodez-vous le désordre » ? “…there will be a new form…and this form will be of such a type that it admits the chaos and does not try to say that the chaos is really something else…That is why the form itself becomes a preoccupation, because it exists as a problem separate from the material it accommodates. To find a form that accommodates the mess, that is the task of the artist now.” Samuel Beckett, 1961 First of all, a disclaimer: this is not an exhibit that seeks to fulfill either its title or Beckett’s challenge. The title is not a theme, and it does not intend to categorize the artists here represented. The exhibition seeks simply to consider the work on view in the context of Beckett’s statement, which seems as pertinent today as when formulated, over 50 years ago. “The mess” has evolved, as have artistic and critical responses to it, but the imperative of the artist to meet its challenges has remained constant. To “consider the work on view in the context of” leaves a lot of latitude as to how each artist in this group “accommodates the mess,” or even whether he or she thinks consciously in terms of doing so. What we all have in common is a strong formal sense that nevertheless in one way or another acknowledges the visual/perceptual complexity of the physical world as well as the formal eclecticism evidenced in contemporary art practice. However, what differentiates us as artists, particularly with respect to our thinking about Beckett’s statement, is perhaps the more stimulating aspect of this show. To the end of articulating that diversity, each artist has been asked to respond to the following question concerning process: Life on earth in the twenty-first century presents us humans with an unprecedented array of perceptual stimuli. For artists, there is the added challenge of processing the gamut of expressive forms generated by their contemporaries. Taking as a given that you, as a human being and an artist, cannot escape the experience of this contemporary perceptual overload, how do you process it in the course of creating your work? How do you use it/filter it/transform it/reject it/oppose it? In other words, how do you “accommodate the mess?”
Susan Cantrick, 2015
John Bunker
Susan Cantrick
Juliette Jouannais
Hilde Overbergh
EN NETTOYANT MALEVITCH [interlude] Reprise à Abstract Project de l'exposition "Malévitch dernière exposition futuriste Web 2.0" présentée au Salon Réalités Nouvelles 2015, ici dans sa version dite "chaise bleue".
Les toiles de Malévitch ont été interprétées par David Apikian, Roger Bensasson, Joël Besse, Diane De Cicco, Olivier Di Pizio, Vanina Lange, Erik Levesque, Chantal Mathieu, Pierre Michelot, Jean Navailh et Jun Sato. S'ajoutent un cylindre jaune et noir et deux cadres décadrés, coupés en deux, qui évoquent le drame récurrent des musées d'art contemporain quand le matinal technicien de surface fait disparaître une oeuvre ou deux... ![]() ![]() ![]() ![]() Apparences
Exposition du 11 novembre au 14 novembre 2015 La peinture de ces deux artistes serbes, Saula Mile et Djordje Stanojevic, est une réaction au système agressif des nouvelles technologies et de l’hyper-production de tout ce qui nous entoure. Suite à leurs expériences dans le domaine de la science et des multimédias, ils ont décidé d’abandonner le milieu urbain afin de trouver la méditation et la paix cosmique que réclame leur retour à ce médium. C’est leur préalable pour s’exprimer. Un besoin de silence dans la créativité. Un retour à la nature et aux anciennes techniques. Ils qualifient leur approche de néonabisme.
Exposition du 28 octobre au 07 novembre 2015 Avec « Hareng capital » du 26 octobre au 7 novembre 2015, Bernard Blaise est un artiste oulipien, construisant avec les mots des jeux qui le poussent hors cadre. Avec lui, le hareng sort en forme d’hommage ; il agit de même avec les formes et les matériaux. Il dit de lui même qu’il est plus un artiste abscons plutôt qu’abstrait. Quoi qu’il en soit, le préfix négatif « abs » ne lui convient pas : il n’ôte rien ; il rajoute toujours et encore ; une trajectoire jubilatoire. Alain Tergny puise quant à lui ses sources dans l’art géométrique de Joseph Albers ou dans le mouvement cinétique, mais le choix de matériaux qui sortent de leurs champs habituels pour devenir lumière participe à la visitation inspirée des limites entre forme et flux lumineux. Ces deux artistes là ont plus d’un hareng dans leur sac, sac, sac. Bernard Blaise : www.blaise-sculpteur.fr
Les Architectones numérisés de Malévitch
Exposition du 21 octobre au 25 octobre 2015 Présenté par Pascal Fancony, le projet que nous nommerons « Les Architectones » est une réalisation dans le cadre d’un partenariat entre des étudiants de l’École des Mines d’Alès (EMA) et de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes (Esban), suite à une convention de Recherche et de Développement entre les deux établissements. Cette convention a porté sur la réalisation deux architectones de Malévitch, Gota1 et Alpha 1, au sein de l’unité de recherche sur la modélisation des matériaux, ici le béton. Le projet a été co-dirigé par Pascal Fancony, plasticien, professeur honoraire Esba, intervenant à l’Ema, et Philippe Devillers, professeur à l’Ema, enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (Ensam). Le projet s’est déroulé sur trois ans avec deux équipes d’étudiants et de collaborateurs-professeurs respectifs de chaque école. L’originalité du projet consiste dans un processus de travail en quatre temps : Pour cette exposition à l’Espace Abstract Project seront présentés :
L’exposition sera accompagnée de photographies de réalisations architecturales d’architectes du XXème siècle, bâties dans le cadre de l’aménagement du littoral du Languedoc-Roussillon, qui peuvent être interprétées comme des citations ou de simples reprises des Architectones. Ces Architectones sont des « architectures » utopistes verticales et horizontales de Kasimir Malévitch dont les maquettes ont été perdues et dont il ne reste que les plans théoriques, lesquels, par le processus de numérisation, permettent de mieux voir le procès de conception et de construction, et en particulier les modalités géométriques de la volumétrie. Pascal Fancony, avec un regard de sémioticien de l’art et l’architecture, présentera, lors du colloque, une lecture de quelques-uns des enjeux du travail entrepris et fera un retour sur le processus qui a conduit Malévitch de « la peinture non objective au volume non objectif ». Il soulignera ce passage symbolique de la représentation à la construction comme étape fondamentale de la résolution et de l’invention de ces volumes architectoniques. Il conclura son propos sur une étude sélective de la présence de cette « stylistique architectonique » dans l’architecture du XXème siècle, manière d’ouvrir un échange avec le public sur le constructivisme d’hier et le constructivisme d’aujourd’hui autour de l’aller-retour de l’art à l’architecture et de l’architecture à l’art. Le 29 juillet 2015
Jardin Géométrique
Exposition du 30 septembre au 17 octobre 2015
Différences
Exposition du 16 septembre au 26 septembre 2015 Nous avons rencontré ces trois artistes sur les cimaises du salon des Réalités Nouvelles. Et l’idée de les réunir dans une exposition collective s’est construite non pas pour leur proximité de forme, de style, de choix plastique mais plutôt parce qu’à l’évidence leur travail participe certainement des formes abstraites à un moment de leur recherche, mais surtout puise sources et motivations dans des territoires complexes proches du réel.
A.C.I GROUPE 5 + 5
C'est à Paris, en 2001, que des artistes d'horizons géographiques multiples se consacrant à l'ART Construit ou Abstraction Géométrique se réunirent pour fonder le groupe ART CONSTRUIT INTERNATIONAL. Il nous est apparu évident que la diversité de nos origines démontre la sensibilité et la richesse de chaque artiste, d'où une confrontation particulièrement intéressante. Notre objectif est de montrer la force de l'Art Construit dans le monde d'aujourd'hui. A.C.I. a présenté ses artistes en France, Allemagne, Italie, Brésil, Equateur, Vénézuela, USA. Muneki Suzuki, Enea Mancino ![]() Renato Milo ![]() Bogumila Strojna ![]() Françoise Pierzou, Renato Milo, Isabelle De Gouyon Matignon (sculpture), Hernan Jara ![]() Enea Mancino ![]() Muneki Suzuki ![]() Isabelle De Gouyon Matignon ![]() Antonio Perrottelli Isabelle De Guyon Matignon, Hernan Jara, Nicole Guyart, Antonio Pirrottelli ![]() Inès Silva EXTRA ORDINAIRES OBJETS DE L'ORDINAIRE
Exposition du 24 juin au 28 juin 2015 Camille Barberi ![]() Cécile Bourdais ![]() Afour Rhizome ![]() Dadave ![]() Emma Nony ![]() Sandrine Metriau
LES COULISSES DU PLOMB
Exposition du 17 juin au 21 juin 2015 Vendredi 19 juin à 16 heures Samedi 20 juin à 16 heures
INVERSEMENT
Exposition du 14 mai au 30 mai 2015
artistes présentés:
SUSAN CANTRICK
Exposition du 09 avril au 09 mai 2015 « Être libre, ce n’est pas faire n’importe quoi ; c’est aller jusqu’au bout de chaque chose. » “Art is a free space in society where anything is possible.” « L’art est un espace libre de la société où tout est possible. » “There is no such thing as Art; there are only artists.” « Il n’y a pas vraiment d’Art ; il n’y a que des artistes. » Est-il curieux de citer, dans le contexte d’une exposition de peinture non figurative et non conceptuelle, des mots d’artistes que l’on n’admire pas particulièrement et qui sont, en outre, résolument non abstraits ? Pas vraiment, les pensées ci-dessus sont toutes intemporelles (écrites il y a 30 ans ou plus) et valables au-delà de toute orientation esthétique. Chacune exprime une idée utile de la liberté artistique, sans restreindre la définition de l’art. Ensemble, elles dégagent une sorte de complémentarité circulaire. À la lumière des mots de Rebeyrolle, il devient encore plus clair que le « tout est possible » de Chris Burden ne propose pas forcément que « tout est admissible ». Burden, à son tour, nous amène à comprendre autrement Gombrich pour qui l’art, en tant qu’acte en constante évolution, est a priori non-définissable. Cependant, Rebeyrolle nous rappelle que dans l’espace libre de Burden, la rigueur s’impose… J’affiche ces phrases au mur de mon atelier pour rappeler que l'art contemporain, sous toutes ses formes, offre une liberté d'expression sans précédent, qui est un atout dès que l'on est prêt à relever le défi de ses possibilités infinies. En ce qui concerne ma pratique picturale, la liberté d’aller jusqu’au bout a toujours été liée à la quête perceptuelle ou pensée visuelle. Pas des idées autour de la chose, mais la chose elle-même. La peinture en tant que possibilité et non comme positionnement. Pas de politique, ni de sociologie, ni d’ironie. Je peins dans l’espace transitif entre percevoir et dire, le passage infraverbal où le bruit blanc de sensation, d’émotion, de mémoire et d’intuition commence à infiltrer la conscience en abordant la cognition. Ma préoccupation de base est la clarté : la précision muette de l’expression possible au sein de l’espace non verbal de la peinture. Le processus d’élucidation ne cherche en rien la certitude et, en fait, met en jeu toute une gamme de polarités : geste/géométrie, libre jeu/contrôle, présence/absence, expansion/compression, immédiateté/durée, proximité/distance, vitesse/lenteur, force/fragilité, légèreté/densité, différence/similarité, désir/répulsion parmi bien d’autres. Le défi de transformer ces tensions en analogies visuelles ne consiste pas à en éliminer l’ambiguïté par une résolution des contradictions, mais à cristalliser la vitalité de leurs interactions. Trouver la forme idoine à ses impulsions artistiques n’est pas toujours un parcours facile. Heureusement, je prends du plaisir dans la persévérance, qui peut devenir par ailleurs une entreprise un peu perverse. Les peintures présentées dans cette exposition manifestent le défi particulièrement ardu que je me suis posé en retravaillant presqu’exclusivement des œuvres non achevées (ou parfois non satisfaisantes) afin d’en récupérer les qualités. Auparavant, je peignais le plus souvent à partir d’études numériques issues d’assemblages de fragments de mes œuvres, produisant une gamme de « généalogies » associant librement leur ADN. Ici, j’ai travaillé chaque œuvre indépendamment, sans connexions évidentes de l’une à l’autre. Cette démarche est plus lente, moins directe que d’ agir à partir des études, même si j’ai gardé l’habitude de revoir chaque étape en numérique. L’exercice a été révélateur. Aborder un espace déjà occupé (par une peinture précédente) m’a rapproché e plus que jamais d’une de mes préoccupations fondamentales : montrer la question de l’espace. La peinture est pour moi un état d’esprit autant qu’un processus et un processus autant qu’un objet. Ainsi, je pense mes peintures comme amalgames des noms et des verbes — des objets et des actions — qui dégagent, je l'espère, un sens en même temps d'être et de devenir . Retravailler mes œuvres, à l’occasion de cette exposition, m’a permis de réaffirmer cette conviction en me rappelant à quel point la rigueur s’impose au cours d’une exploration libre. Susan Cantrick En 1997, à cause d’une tendinite grave, Susan Cantrick a dû abandonner sa carrière de violoniste professionnelle. Elle a poursuivi sa pratique artistique et créative avec une formation intensive dans les arts plastiques.
PASCAL PROUST ![]() Exposition du 01 avril au 05 avril 2015 Vernissage le mercredi 1er avril 2015 Depuis de nombreuses années le travail de création de Pascal Proust est en interaction constante avec l'architecture. Il se situe à la jonction du dessin d'architecte, du bas-relief et de la sculpture. Il découpe, façonne, papier, polypropylène ou métal avec comme parti pris le "pliage relief". Il joue sur l'action de la lumière, l'intensité des ombres et des éclats de lumière, jeux poétiques des espaces et des pliages pour obtenir des formes épurées "construites", aux combinaisons géométriques complexes, se projetant ainsi vers la troisième dimension. Savant compromis entre sculptures et architectures utopiques. "Dans ses sculptures il y a quelque chose de "mathématique"; (non pas la sévérité, l'abstraction,...) mais l'harmonie des enchaînements du raisonnement logique qui ne souffre aucun écart, aucune négligence ou approximation". Maurice Rivoire, 2014, physicien Depuis 1999, Pascal Proust a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives en France, en Allemagne, au Maroc ainsi qu'en Norvège et en République Tchèque, en collaboration avec l'Institut Français. Série URBA, 120 x 80 cm![]() Série URBA, 120 x 80 cm ![]() Folie - acier corten - h 40cm ![]() ![]() ![]() ![]() Pascal Proust est né en 1960 sur les bords de Loire. Il vit et travaille à Saint Florent-le-Vieil.
SATURATION ZERO
Le zéro porte en lui à son apparition, le pouvoir d’ébranler toutes les fondations de la logique, il est en quelque sorte lié au rien. Mais l’univers entier repose sur cette colonne : il n’y a pas de rien. Du nombre d’or à la suite de Fibonacci, du zéro à l’infini, de la relativité au néant infini du trou noir né de la lumière, du geste répété en fines couches successives, du graphisme comme trace et rythme ; le travail de ces artistes réunis pour cette exposition au Abstract Project parlera de géométrie du monde, de couleur, de ressenti, du moins que plus, de tout ce qui constitue la vie, la lumière de l’âme. L'exposition s'est déroulée du 25 février au 25 mars 2015. inauguration
L'exposition s'est déroulée du 6 décembre 2014 au 17 janvier 2015.
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